Blaise Compaoré, mon héros !
Mon combat sans concession, sans compromis, sans compromission contre la personnalisation, la patrimonialisation, la confiscation du pouvoir en Afrique, est connu de tous ceux qui se donnent la peine de me lire. En ces moments présents, où tous les regards sont rivés sur le pays des hommes intègres, à cet instant précis où Blaise Compaoré vient d’annoncer la vacance du pouvoir pour permettre les élections dans les quatre-vingt-dix jours, je voudrais, comme j’en ai la sale habitude, ramer à contre-courant et adresser mes félicitations à un homme : Blaise Compaoré !
Eh oui…Eh oui ! Bravo à toi Blaise ! En acceptant de rendre ta démission comme tu viens de le faire, tu as évité à l’armée du Faso de se diviser en pro et anti, toute chose qui aurait fait basculer le pays dans une guerre aux conséquences inimaginables.
Mais au fond, si je considère en ce jour Blaise Compaoré comme mon héros, c’est parce que la situation actuelle au Burkina Faso me donne l’occasion de rappeler que la lutte contre la confiscation du pouvoir en Afrique n’est pas une guerre contre la personne de ceux qui incarnent ces pouvoir personnalisés et ou personnifiés. Notre idéal d’une Afrique sans ‘‘présidents à vie’’ n’adviendra qu’avec la volonté de ces derniers ; du moins, c’est notre préférence.
Au regard des événements de ces dernières heures, nous souhaitons qu’il soit réservé un traitement de faveur, mieux, un traitement privilégié à Blaise Compaoré. Parce que Biya, Obiang Nguéma, Sassou Nguesso, Kabila et tous les autres présidents aux mandats sans fin, observent avec attention l’évolution de la situation au Faso.
Je souhaite donc que le cas Compaoré, précisément le traitement qui lui sera réservé, puisse être de nature à convaincre ses « pairs » qu’il existe bel et bien une vie après la présidence de la république. C’est à cette seule condition que ce qu’il se passe actuellement au ‘‘pays des hommes intègres’’ pourra servir le combat pour l’avènement d’une Afrique sans ‘‘président à vie’’ par la seule volonté des Africains…
Blaise Compaoré a fait ce jour le choix de renoncer au scénario catastrophe. Pour cela, il est mon héros. Faisons en sorte qu’il soit un modèle pour ses pairs «violeurs » de nos constitutions. C’est ma doléance !
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